Il semblerait que, après des millénaires, se hissent encore les chants insidieux des sirènes: les Athéniens Cosmic Shadows, avec leur premier album éponyme, tissent un fil d’Ariane inextricable. Des guitares intersidérales et kaléidoscopiques appellent au rêve éveillé et se heurtent au fuzz, à une basse mordante, à des voix qui sont à la fois stoïques, caustiques et plaintives. Simultanément, comme si nous étions plongés dans une diplopie escherienne, le voyage est juteux, lysergique, périlleux. Un jeu de variations qui en vaut bien la chandelle.

It would seem that, after millennia, the insidious songs of sirens are still being raised: Athenians Cosmic Shadows, with their eponymous debut album, weave an inextricable Ariadne’s thread. Intersidereal, kaleidoscopic guitars beckon us into daydreams, but collide with fuzz, biting bass and vocals that are at once stoic, caustic and plaintive. At the same time, as if plunged into an Escherian diplopia, the journey is juicy, lysergic and perilous. A game of variations well worth the candle.